Ballade de celui qui chanta dans les supplices
Je meurs et France demeure
Mon amour et mon refus
Ô mes amis si je meurs
Vous saurez pour quoi ce fut
Ils sont venus pour le prendre
Ils parlent en allemand
L’un traduit : Veux-tu te rendre
Il répète calmement :
Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
Sous vos coups chargés de fers
Que chantent les lendemains
Il chantait lui sous les balles
Des mots sanglant est levé
D’une seconde rafale
Il a fallu l’achever
Une autre chanson française
À ses lèvres est montée
Finissant la Marseillaise
Pour toute l’humanité
Photo : Jean Moulin, Résistant au côté du Général de Gaulle