Le président américain, Barak Obama, a annoncé hier la fin de huit ans et demi de guerre impopulaire en Irak, entamée par George W. Bush. Le ministre de la Défense américaine, Léon Panetta, a pour sa part, lors de la cérémonie à Bagdad, rendu hommage à «un Irak indépendant, libre et souverain». «Après beaucoup de sang versé par les Irakiens et les Américains, notre objectif de voir un Irak capable de se gouverner et d’assurer sa propre protection a été atteint ».
Un Irak indépendant ? Libre ? Souverain ? Un Irak capable de se gouverner et d’assurer sa propre protection ? J’en doute fortement, hélas …
4500 soldats américains ont été tués durant cette guerre qui aura coûté près de 800 milliards de dollars au contribuable (soit 615 milliards d’euros). Beaucoup de similitudes avec une autre guerre : celle d’Afghanistan.
Malgré une longue présence des pays occidentaux, le pays n’est à ce jour ni stabilisé, ni sécurisé. Il est en effet peu probable que le gouvernement de Nouri al-Maliki (soutenu pas les Etats-Unis) parviennent à relever les défis sécuritaires qui l’attendent (sécurisation des installations pétrolières, de la communauté chrétienne d’Irak …). La reconstruction du pays s’annonce également longue et difficile, dans un contexte marqué par la multiplication des attentats qui font chaque mois des dizaines de morts.
Enfin, l’influence de l’Iran ne doit pas être minimisée après le départ des américains. La démocratie irakienne semble donc menacée car l’Iran a désormais le champ libre …