Le candidat socialiste, François Hollande, s’est dit « réticent » à l’égard du projet de bouclier antimissile de l’OTAN, car la France n’a pas les moyens industriels suffisants pour y participer et que ce dernier remet en cause l’idée même de la dissuasion. J'approuve bien évidemment cette prise de position.
Pour sa part, le Ministre de la Défense, M. Longuet a déclaré que François Hollande « se trompe doublement » et qu’il « ignore que la France dispose de solides compétences industrielles dont la valorisation est au cœur de notre action » blablabla … Pire encore ! Il ajoute que : « le bouclier antimissile ne met pas en cause l’idée même de la dissuasion ». Et dire que ces gens se prétendent d'être les gaullistes légitimes en matière de défense … Ils n’ont doublement rien compris !
Comme j’ai pu l’affirmer dans un article précédent, prétendre une complémentarité, comme les Américains, entre le bouclier antimissile et la politique de dissuasion est une erreur historique pour la France ! Le bouclier antimissile mettra incontestablement fin à notre autonomie stratégique, marginalisera notre force de frappe, et enfin, la France étant actuellement confrontée à d’innombrables contraintes budgétaires (programmes réduits ou annulés) se verra dans l’incapacité de financier un tel programme dont le coût est estimé à 10 milliards d’euros. En somme, il est indéniable que la doctrine de dissuasion reste à mes yeux la plus appropriée pour la France.